Il est 7 heures du matin quand nous retrouvons Kris Bries dans la banlieue de Bruxelles. Les abords de la capitale représentent le biotope de Kris. “Un positionnement de luxe, estime-t-il, car qui peut profiter d’un environnement de travail à quelques kilomètres seulement de son domicile?” D’emblée, Kris est positif. Il travaille depuis sept ans pour Toyota Material Handling Belgium. Il a commencé comme tout mécanicien débutant, au plus bas niveau, et via différentes formations, il a pu grimper dans l’entreprise. “La spécialisation ultime à laquelle on vous forme dépend des machines dont vous devez vous occuper dans votre région”, explique Kris, qui travaille aujourd’hui sur l’ensemble des chariots électriques à l’exception des transpalettes manuels. Il revient sur ses premières années chez TMHBE
Le travail quotidien de Kris consiste à assumer des contrats de maintenance et de contrôle. “Pour l’entretien d’un grand chariot, on compte généralement quatre heures. La machine peut alors être entretenue et toutes les pièces qui doivent être remplacées le sont”, raconte Kris, tandis qu’il commence la maintenance d’un gros chariot à mât rétractable. Les heures de main d’oeuvre ne sont pas comptées dans ce genre de procédure, de sorte que le client ne doit payer que les pièces remplacées. Un contrat de contrôle signifie que Kris fait uniquement l’entretien et doit signaler les pièces à remplacer. Ce n’est que si le client décide qu’elles peuvent être remplacées qu’elles le seront.
En cas de pannes, TMHBE offre à ses clients toute une gamme d’interventions. “Les interventions demandées aujourd’hui doivent être effectuées au plus tard demain. Toutefois, les entreprises ont la possibilité de demander un traitement prioritaire. Dans le cadre d’un Prior 3, je me rends le jour même chez le client. Un Prior 2 me permet de terminer la maintenance en cours puis de me rendre chez le client et un Prior 1 m’impose de tout arrêter et de partir immédiatement. Bien évidemment, la vitesse du service dépend du tarif choisi”, poursuit Kris.
Si, lors d’une mission Prior, il apparaît qu’une pièce n’est pas disponible dans le véhicule d’intervention, il peut être décidé, en concertation avec le client, de faire appel à un service de livraison rapide. “Je peux également aller chercher la pièce moi-même étant donné que l’entrepôt central de TMHBE possède plus de 90% des pièces de rechange en stock. Dans le cas, très rare, où la pièce doit venir de la maison mère en Suède, le client peut demander que celle-ci soit livrée par avion pour aller plus vite.”
Kris décide lui-même de son planning quotidien. “Je peux établir mon propre itinéraire de telle sorte que je peux limiter au maximum les kilomètres parcourus. Je dois bien évidemment tenir compte du moment auquel la demande d’entretien a été effectuée. Il ne faudrait pas qu’un client ait l’impression d’être oublié”, s’amuse Kris. Tandis que nous roulons vers son deuxième client, Kris nous explique qu’il a trois gros clients possédant de nombreuses machines. “Quand vous savez qu’elles doivent être entretenues trois fois par an, cela représente de nombreuses heures de travail. Je passe donc beaucoup de temps avec eux.”
Kris effectue des commandes de pièces de rechange régulièrement avec son PDA. Dans cet ordinateur de poche se trouve le catalogue complet des pièces détachées de la gamme et la commande de celles-ci se fait via un numéro de série. “J’indique toutes les pièces utilisées dans mon rapport d’activité afin qu’elles puissent être recommandées chez TMHBE. De cette manière, le stock est toujours à jour. En plus, chaque année, un inventaire est effectué sur base de mes commandes et si certaines pièces n’ont jamais été utilisées durant cet exercice, on se pose la question de savoir s’il est nécessaire de l’avoir dans ma camionnette. De cette façon, on évite d’avoir un stock trop important et de surcharger la camionnette”, explique Kris, tandis qu’il vient de changer la roue motrice d’un chariot élévateur électrique. Sa journée est désormais finie.