TINE SA est le plus grand producteur, distributeur et exportateur norvégien de produits laitiers. L'objectif de l'entreprise est de fournir aux consommateurs des aliments plus sains qui leur apportent une expérience plus positive. Il n'y a plus de laiterie dans toutes les villes depuis bien longtemps et il y en a de moins en moins. Cependant, la peur d'une fermeture n'est pas présente dans la tête des 115 employés de TINE Dairy Tretten. Ici, la main-d'œuvre augmente en permanence à l'instar des investissements dans de nouvelles machines. Un nombre élevé de fromages sont produits sur neuf lignes de production. Mais ce sont les différents produits à base de porridge qui représentent les volumes les plus importants, comptabilisant environ 100 000 bols de porridge par jour.
Faits et chiffres
En 2016, la laiterie de Tretten a déménagé dans un tout nouvel entrepôt. Comme dans d'autres installations de TINE, les flux ont été automatisés dans la mesure du possible. Outre les navettes semi-automatiques, les rayonnages par gravité et les bandes transporteuses, un AGV a été ajouté pour acheminer les produits laitiers vers l'entrepôt de produits finis.
Toyota Material Handling a été choisie parce que l'entreprise était déjà fournisseur de solutions d'automatisation à d'autres usines de TINE, mais c'est la première fois qu'un chariot à mât rétractable automatisé est mis en service.
L'Autopilot automatique de Toyota gère 1600 emplacements de palettes dans le rayonnage à gravité et peut être exploité dans d'autres zones de l'entrepôt pendant la haute saison.
Ces deux dernières années, la laiterie Tine de Tretten a travaillé en étroite collaboration avec Toyota Material Handling pour que le chariot à mât rétractable automatisé BT Reflex soit mis en service dans leur process.
Frode Holm, ingénieur en applications chez Toyota, et Kristian Tande, chef de département pour les opérations d'entrepôt à Tretten, soulignent tous deux que tant la collaboration et la compréhension des besoins ont été excellentes du fait que les deux parties ont mis à profit le temps nécessaire pour parvenir à la solution idéale.
Kristian Tande est très satisfait de l'AGV de Toyota, qui fonctionne de 5 h 00 à 22 h 00. Il est en mesure de gérer 26 palettes à l'heure, en fonction de la hauteur à laquelle il doit les disposer. Les marchandises dont la vitesse de rotation est la plus élevée sont donc placées aux hauteurs les plus basses.
Un AGV requiert davantage de temps pour récupérer et collecter les palettes qu'un chariot manuel avec cariste, en raison de l'étroitesse de l'espace de circulation à Tine Tretten. Ça réduit la vitesse du chariot à 2,2 m/s maximum et oblige aux vérifications nécessaires par caméra et au réglage de la position de la fourche pour assurer une manipulation sûre de la charge - mais surtout, cette solution apporte de nombreux avantages à Tine :
Les collaborateurs de TINE constatent que l'AGV s'arrête de temps en temps, non pas en raison d'un problème technique, mais par exemple lorsqu'un petit éclat de bois obstrue un des capteurs.
Frode Holm confirme que les collaborateurs sont en mesure de remettre le camion en marche rapidement, en le pilotant manuellement (tous les pilotes automatiques de Toyota peuvent être opérés manuellement). Même si les collaborateurs sont avertis par le signal sonore de l'arrêt du chariot, Kristian Tande apprécie le système de notification par SMS, qui se révèle très utile pour mener à bien d'autres tâches.
Kristian explique que la capacité de 26 palettes à l'heure est suffisante pour une journée de production normale, mais que pendant la saison des porridges, la production est nettement plus élevée et que des chariots à mât rétractable manuel viennent en soutien à l'AGV.
Maintenant que la production a augmenté d'environ 10 % par an, Tine envisage l'acquisition d'un chariot automatisé supplémentaire pour l'entrepôt. Une refonte de l'espace pourrait se révéler nécessaire, car l'entrepôt a été construit à l'origine pour une exploitation manuelle des chariots.
Si un nouvel entrepôt devait être construit aujourd'hui, l'entreprise l'adapterait pour les chariots automatisés, avec un revêtement de sol plus adapté et davantage d'espace.
(L’étude de cas dans son intégralité a été publiée dans le magazine spécialisé norvégien Logistikk & Ledelse (Logistique et Management) no. 3-2020.)